Login

Annie Genevard défend la réintroduction de l’acétamipride

Au micro de France Info, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a rappelé le soutien du gouvernement à la proposition de loi Duplomb qui prévoit la réintroduction de l'acétamipride (photo d'illustration).

Au micro de France Info ce lundi 19 mai 2025, Annie Genevard a défendu la réintroduction de l’acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes, prévue dans la proposition de loi Duplomb.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Interrogée sur la proposition de loi portée par le sénateur Laurent Duplomb, la ministre de l’Agriculture a rappelé le soutien du gouvernement à ce texte. Et en particulier sur la réintroduction de l’acétamipride. Elle réagissait à une question de la journaliste Salhia Brakhlia, qui relatait l’opposition de l’Unaf (Union nationale de l’apiculture française) à la réintroduction de cet insecticide.

« Ce n’est pas un retour des pesticides »

« Je voudrais que l’on ramène un peu de raison dans le débat, a insisté la ministre. […] Ce n’est pas un retour des pesticides, ce n’est pas un retour des néonicotinoïdes, c’est la possibilité d’utiliser un néonicotinoïde […] qui n’est pas comme les autres. C’est bien la raison pour laquelle c’est le seul autorisé dans toute l’Union européenne. Est-ce qu’on peut considérer que les 26 pays européens sont indifférents aux abeilles ? »

« On a exposé de façon chronique à l’acétamipride des abeilles, sans qu’il y ait de désordres observés sur la mortalité et le comportement des abeilles, a assuré Annie Genevard. Et l’acétamipride, les Français l’utilise dans tous les insecticides domestiques, dans les colliers des animaux domestiques. Et les agriculteurs ne pourraient pas l’utiliser sous des conditions très strictes ? »

Une proposition de loi soutenue par le gouvernement

Plus globalement, la ministre a rappelé le soutien du gouvernement à cette proposition législative. « Ce texte est très important pour les agriculteurs parce qu’il propose de lever des freins à la production d’alimentation, a rappelé Annie Genevard. […] Si on ne veut pas demain donner à nos enfants, une assiette avec des produits exclusivement étrangers, il faut donner aux agriculteurs le signal qu’ils peuvent produire. »

Concernant l’appel à manifester de la FNSEA et JA en soutien à cette proposition de loi, la ministre l’interprète comme un message aux parlementaires. « Ils disent aux députés, vous n’avez pas le droit de saboter ce texte sans regarder ce qu’il y a dedans pour notre métier. Si nous ne pouvons plus produire, […] si nous sommes en situation de concurrence déloyale, c’est porter atteinte à notre métier, c’est nous mépriser, […] c’est nous empêcher de travailler. »

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement